JOUR 16 : Benoît XVI

Rédigé le 09/03/2023
Pastorale Des Jeunes


Photo : Flickr

  Edition spéciale Benoit XVI  

 

Décédé le 31 Décembre 2022, Benoît XVI restera dans l’histoire comme celui qui aura cherché à recentrer l’Eglise sur le modèle du Christ.

Reconnu comme l’un des plus brillants théologiens de notre époque, il laisse derrière lui une œuvre considérable de par ses nombreux ouvrages théologiques et ses enseignements. 

Véritable homme de foi et de prière, il est pour nous un modèle que nous pouvons prier pour lui demander de tenir bon dans les épreuves. Il nous laisse ces dernières paroles pleines d’encouragement: “Tenez bon dans la foi ! Ne vous laissez pas troubler !”


  Première Lecture  

Extrait du livre du prophète Jérémie

Ainsi parle le Seigneur :
Maudit soit l’homme
qui met sa foi dans un mortel,
qui s’appuie sur un être de chair,
tandis que son cœur se détourne du Seigneur.
Il sera comme un buisson sur une terre désolée,
il ne verra pas venir le bonheur.
Il aura pour demeure les lieux arides du désert,
une terre salée, inhabitable.

Béni soit l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur,
dont le Seigneur est la confiance.
Il sera comme un arbre, planté près des eaux,
qui pousse, vers le courant, ses racines.
Il ne craint pas quand vient la chaleur :
son feuillage reste vert.
L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude :
il ne manque pas de porter du fruit.

Rien n’est plus faux que le cœur de l’homme,
il est incurable.
Qui peut le connaître ?
Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs
et qui scrute les reins,
afin de rendre à chacun selon sa conduite,
selon le fruit de ses actes.

 

 


  Méditation  

Avec Benoît XVI, s’enraciner dans le Christ

 

Le prophète Jérémie écrit : «Béni l’homme qui se confie dans le Seigneur, dont le Seigneur est la foi. Il ressemble à un arbre planté au bord des eaux, qui tend ses racines vers le courant: il ne redoute rien quand arrive la chaleur, son feuillage reste vert; dans une année de sécheresse, il est sans inquiétude et ne cesse de porter du fruit.» (Jr 17, 7-8). Quelles sont nos racines? Il y a bien sûr nos parents, notre famille et la culture de notre pays, qui constituent un aspect très important de notre identité. 

Mais pour le prophète cela ne s’arrête pas à cela. Étendre ses racines, c’est mettre sa confiance en Dieu, dans la foi. En Dieu nous puisons notre vie. Sans lui nous ne pouvons pas vivre vraiment. C’est la rencontre avec le Fils de Dieu qui donne à notre vie un dynamisme nouveau. Quand nous entrons dans une relation personnelle avec Lui, le Christ nous révèle notre propre identité, et, dans cette amitié, la vie grandit et se réalise en plénitude.

Il y a un moment, durant la jeunesse, où chacun de nous se demande : quel sens a ma vie? Quel but, quelle direction ai-je le désir de lui donner? C’est une étape fondamentale, qui peut tourmenter l’âme, parfois même longtemps. On pense au genre de travail à entreprendre, aux relations sociales à établir, aux relations sentimentales à développer … Dans ce contexte, je repense à ma jeunesse. D’une certaine façon, j’ai bien eu conscience que le Seigneur me voulait comme prêtre. Mais ensuite, après la guerre, quand au séminaire et à l’université j’étais en chemin vers ce but, j’ai eu à reconquérir cette certitude. J’ai dû me demander: est-ce vraiment ma voie? Est-ce vraiment la volonté du Seigneur pour moi ? Serais-je capable de Lui rester fidèle et d’être totalement disponible, à son service? Prendre une telle décision ne se fait pas sans souffrance. Il ne peut en être autrement. Mais ensuite a jailli la certitude: c’est bien cela! Oui, le Seigneur me veut, Il me donnera donc la force. En l’écoutant, en marchant avec Lui, je deviens vraiment moi-même. Ce qui importe, ce n’est pas la réalisation de mes propres désirs, mais Sa volonté. Ainsi, la vie devient authentique.

Extrait d’un message du pape Benoît XVI adressée aux jeunes du monde, 2011